Une yogini à Paris

La première fois était bien avant mon "craquage". Un studio de yoga se trouvait juste entre mon boulot et chez moi et je trouvais plutôt bénéfique de reprendre une activité physique. Je l'avoue, ça m'a plu mais pas tant que ça. Les autres yogis m'irritaient, la prof me semblait bien trop "ravie de l'ashram" pour faire illusion: bref je me trouvais des excuses et j'ai abandonné.

Lorsque toutes mes crises sont arrivées et que je ne pouvais ou ne voulais pas utiliser toutes les autres solutions, mon père ce grand sportif m'a conseillée de faire du sport pour me libérer des tensions et surtout avoir autre chose en tête. Comme je n'aime pas courir et que je n'ai jamais su maîtriser les feux (je ne comprend toujours pas les joggeurs qui font du surplace en attendant le petit bonhomme vert), que les salles de sport coûtent un bras à Paris et que bon, clairement, rien d'autre ne m'inspirait, mon esprit embrouillé s'est rappelé du yoga. Un tour chez Décathlon et mon tapis se déroulait devant ma fenêtre. Au début, je n'ai pratiqué que quelques asanas (postures dans le jargon yogique), vestiges de mes cours encadrés par un prof. Mais j'étais piquée.

Depuis, je prends quelques cours avec des profs pour améliorer mes postures de temps en temps. La majorité du temps, je pratique seule devant des vidéos et je suis également une grande consommatrice de magazines spécialisés (un article bientôt). Et je caresse doucement le rêve d'un jour peut-être permettre de faire connaître l'univers du yoga. 

Un blog, c'est un bon début, non?

Me voilà partie. Lancée à toute berzingue dans l'univers du blog. Je ne vais pas vous le cacher, ce n'est pas la première fois. Coloré, à motifs ou bien épuré en noir et blanc, je crois bien avoir tout essayé, pleine de bonne volonté. Après quelques textes mal écrits, j'ai laissé tomber. Je n'ai pas l'étoffe d'une blogueuse mode, je ne sais pas coudre et me prendre en photo sous tous les angles est assez peu envisageable. 

En revanche, j'ai commencé le yoga il y a un an et je suis tombée dedans. Mais il faut commencer par le début de l'histoire.

Le 17 octobre 2012, j'ai perdu quelqu'un de très important pour moi. Je ne m'étendrai pas là dessus, on savait que ça arriverait mais quand ça arrive c'est tout simplement un coup de poing dans le ventre. Je ne sais même pas pourquoi je l'explique. Les rares personnes qui liront cet article ont dû vivre le même genre de situations. Nous sommes toujours persuadés être seuls au monde à ces instants. 

Plus rien ne fut jamais pareil. Je ne le savais pas encore.

Et puis il y eut le 7 janvier et une suite d'évènements qui déclenchèrent de grosses grosses crises d'angoisse. Ne vous y trompez pas, je suis une fille plutôt solide. Mais là patatra. Je devenais un débris, une petite flaque. 

Pas les moyens de payer un psy à 50€ l'heure quatre fois par mois, aucune envie de me bourrer de médicaments et l'impression de voir filer tout ce qui m'arrivait de bien dans ma vie.

J'ai posé le pied sur un tapis.

La prochaine partie dans un autre article :)